Ancien CFPM - Olivier Rifa a décidé de vivre de la musique : son parcours de l’école à la scène
- cfpmfrance

- 6 oct.
- 4 min de lecture
Par Olivier Rifa, ancien élève du CFPM – Promo 2015
Il y a onze ans, j’entrais au CFPM de Toulouse, promo 2014/2015. Je m’asseyais avec mes nouveaux camarades face à mon professeur d’harmonie, sans imaginer à quel point certaines rencontres allaient, plus tard, me permettre de vivre pleinement de la musique.
L’excitation était à son comble : je sautais enfin le pas. Fini la restauration ! Je commençais ma nouvelle vie dans la musique — ma passion depuis toujours.
Bien sûr, les doutes étaient là : allais-je pouvoir en vivre ? Financièrement, c’était une vraie inconnue.Aujourd’hui, en septembre 2025, je regarde mon agenda plein à craquer. Je vis 100 % de la musique, avec quatre casquettes : professeur, pianiste, compositeur et créateur de contenu.
Dans cet article, je partage mon parcours — de l’école à la scène. Comment j’ai trouvé mes premiers élèves, intégré un orchestre, obtenu mes premiers cachets GUSO, sorti mon premier album et créé mon site pour progresser au piano.J’espère que ce témoignage pourra inspirer d’autres passionnés qui rêvent, eux aussi, de vivre de la musique.

Le CFPM : mon premier pas concret dans le métier
L’année passée au CFPM a été un véritable tremplin.J’y ai effectué un stage de 160 heures à la MJC de Gaillac, décroché après avoir envoyé une trentaine de candidatures. Le mercredi après-midi, j’étais libre d’organiser mes propres ateliers musicaux.
Un professeur du lycée voisin recherchait un musicien pour accompagner des jeunes sur de la composition : j’ai donc adapté mon emploi du temps et me suis lancé.Au-delà de la pratique, cette expérience m’a fait découvrir la pédagogie, la transmission et la responsabilité dans un cadre musical.
Diplôme en main, cette année au CFPM m’a donné la crédibilité et la confiance dont j’avais besoin pour me lancer.
Les premières opportunités rémunérées
À la suite de mon stage, la MJC de Gaillac m’a proposé de continuer l’aventure… cette fois rémunérée !Ma première victoire : être payé pour transmettre la musique.
Accompagner ces jeunes sur le jeu en groupe — du collège au lycée, du rock au rap en passant par la pop ou le blues — m’a énormément formé.Avec une dizaine de scènes programmées chaque année, je me suis construit une solide expérience d’animateur et de pédagogue.
En parallèle, j’ai trouvé mes premiers élèves particuliers en piano, grâce à des annonces en ligne. Sans la formation du CFPM, je me serais sûrement senti illégitime. Le syndrome de l’imposteur, je l’ai évité grâce à cette base solide.

L’aventure Pixxel : des rencontres qui changent une vie
Le CFPM, c’est aussi une histoire de rencontres.Avec Matthieu, un élève guitariste, nous avons monté Pixxel, un groupe qui reprend des musiques de jeux vidéo.Suite au départ de notre premier batteur, j’ai rencontré Damien, qui nous a aidés à compléter le groupe. Ensemble, nous avons bâti un répertoire conséquent et commencé à décrocher nos premiers concerts rémunérés.

Devenir professeur à mon tour
Incroyable mais vrai : quelques années après ma formation, je devenais professeur de piano dans une école de musique. Si on me l’avait dit à l’époque, je ne l’aurais pas cru !
Tout a commencé par une recommandation : l’ancien batteur de Pixxel (rencontré au CFPM) m’a proposé à une école après son départ. Je n’étais pas encore sûr de moi, mais j’ai tenté ma chance.Premier entretien, refus… puis un autre établissement m’a contacté. Et cette fois, j’ai été pris.
Année après année, mes créneaux se sont remplis, jusqu’à travailler à temps plein. Aujourd’hui, je n’ai plus besoin d’enseigner chez moi : je vis de mon métier d’enseignant.
Mon album Gaïa : un rêve de gamin réalisé
Au-delà de l’enseignement, j’ai toujours voulu composer.Parallèlement à Pixxel, j’ai suivi des cours d’harmonie classique avec Emmanuel Ménis, professeur du CFPM — une rencontre décisive.
Ces cours m’ont donné les outils pour concrétiser mon rêve : enregistrer mon premier album de musique originale, Gaïa.Grâce à Thomas (enregistrement et mixage), Damien (batterie) et Joris (collègue à l’école où j’enseigne), le projet a pris vie.
Résultat : une immense fierté, une centaine d’exemplaires vendus, des droits d’auteur à la SACEM, et des concerts qui m’ont permis de le présenter au public.

L’intégration à un orchestre : un déclic professionnel
Encore une belle rencontre : Laetitia, chanteuse venue remplacer une artiste absente lors d’un concert de Pixxel.Avec David, elle dirige Cover Stream, un orchestre de variétés se produisant chaque été.
Quelques mois plus tard, je rejoins l’aventure.Aujourd’hui, je fais une dizaine de dates par an, déclarées au GUSO, avec des scènes de plus de 500 personnes.Une expérience qui m’a fait franchir un cap : celui du musicien professionnel.

Aujourd’hui : trois casquettes et une passion intacte
Grâce au CFPM et aux années d’expérience, je vis aujourd’hui de trois pôles complémentaires :
Professeur – un agenda rempli d’élèves motivés
Musicien professionnel – concerts et tournées chaque été
Compositeur – droits d’auteur et créations personnelles
Regarder vers l’avenir
En relisant mon parcours, je mesure la route parcourue depuis ma rentrée au CFPM.Les doutes ont disparu, mais l’excitation reste intacte. Je veux continuer à enseigner, à jouer, à créer, et à partager ma passion à travers mon site : www.progresser-au-piano.com
Je rêve aussi de collaborer avec d’autres artistes, d’écrire mon deuxième album et de me perfectionner en jazz aux côtés de Philippe Le Baraillec.
Impossible de savoir où je serai dans dix ans, mais une chose est sûre : je ferai toujours ce que j’aime. Peut-être écrirai-je un nouvel article pour raconter la suite !
Vivre de la musique, c’est possible
Tout a commencé au CFPM.Sans cette école, je n’aurais sans doute pas eu ces premières opportunités, ni ces rencontres, ni cet élan.
Si je partage mon histoire aujourd’hui, c’est pour transmettre un message simple : peu importe votre parcours ou vos doutes, si la musique est votre passion, donnez-vous à fond.
Un jour, vous aussi, vous regarderez en arrière avec fierté en vous disant :Vivre de la musique, c’est possible !

































