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Ancien CFPM - Erick Manana en tête d'affiche à l'Olympia

Erick Manana, de son vrai nom Erick Rafilipomanana est un auteur, compositeur et guitariste malgache du style ba gasy. Il a reçu en 1997 le Prix de l'Académie Charles-Cros pour son album Vakoka.

Le compositeur, guitariste et chanteur Erick Manana est l’un des pères fondateurs de la scène musicale Malgache. Également très populaire au sein de la diaspora malgache à travers le monde, c’est une star à Madagascar depuis des décennies. Plusieurs milliers de spectateurs de tous les âges ont chantés ses chansons avec enthousiasme lors de la célébration de son 35e anniversaire de scène à Antananarivo en mai 2012. En janvier 2013, devant le public légendaire de l’Olympia de Paris, lui et ses musiciens ont reçu une Standing Ovation. Mais quel est donc le secret de sa musique ? Dans ses textes poétiques Erick Manana retranscrit toute les richesses et les couleurs de la langue malgache. Il se sert de ces images et traditions du passé pour les transposer dans le contexte actuel, en s’interrogeant sur l'ingéniosité, la capacité à supporter la souffrance, les petites victoires et déceptions dans le quotidien de la vie a Madagascar, qui est une lutte permanente. Il chante à propos des conflits générationnels, des rêves et du mal du pays des émigrés malgaches. Les invalides de guerre, les chauffeurs de taxi et les amoureux sont les héros de sa grande poésie populaire. Musicalement parlant, Erick Manana s'appuie sur sa jeunesse à Antananarivo, et ce qui l’a influencé durant son enfance. Les airs mélancoliques et touchants que l’on pouvait entendre dans les rues et les bars des hauts plateaux centraux à Tana à l’époque, et les sons délicats de la cithare tubulaire en bamboo « valiha », symbole de l'orchestre de la cour royale dans les siècles passés. Ces expériences ne l‘ont jamais quittées lorsqu’il est parti pour l’Europe. Il a également fortement été inspiré par les « Hira Gasy » : ces spectacles populaires vivants et éducatifs propre à la culture des producteurs de riz des hauts plateaux centraux de Madagascar, qui mêlent les son puissants de l’accordéon, des violons et des fanfares à des harmonies vocales incomparables. Erick Manana s'est également familiarisé avec les traditions musicales provenant d'autres régions de l'île, tels que le "Basesa" venu de la côte Est. Tout ces rythmes et mélodies se confondent dans la langue malgache, commune à tous les habitants de l'île. Les concerts d’Erick Manana vous invitent à découvrir les multiples facettes de la musique traditionnelle malgache. Erick Manana s’intéresse également à d’autres traditions musicales, telles que la chanson française ou le swing manouche, qu’il présente sur scène face à un public non-malgache lors de ses concerts en France et dans le reste de l’Europe. Son dernier projet musical est né de sa rencontre avec l'ethnomusicologue allemande Jenny Fuhr. Après des années de recherche, de nombreux séjours prolongés à Madagascar, des rencontres et des interview avec des Malgaches et des gens de la diaspora européenne sur l’île, Jenny Fuhr a écrit une thèse sur l'expérience du rythme dans la musique à Madagascar et son importance pour l'identité culturelle du peuple malgache. En tant que violoniste et flûtiste de formation classique, multiple gagnante de 1er prix du concours national « Jugend Musiziert », c'était pour elle un défi inattendu : se familiariser avec une toute nouvelle façon d’apprendre, sans musique écrite et sans pratique au sens courant du terme, favoriser l’instant et l’improvisation, et la tâche ardue d’apprendre de nombreuses paroles de chansons malgaches, jusqu’à l’apprentissage de la langue elle-même. En 2009, elle a partagé pour la première fois la grande scène avec Erick Manana devant un public malgache qui l'a acclamé avec sa flute Renaissance, la désignant comme une digne héritière du maitre de la flûte « Sodina », Rakoto Frah. Depuis, Jenny a définitivement su se faire une place sur la scène musicale malgache. La chanson « Ny 2CV an- dRandria » est issue du premier album du duo « Erick Manana & Jenny Fuhr », parut en 2013. Erick Manana y rend hommage aux chauffeurs de taxi d’Antananarivo, plein d’esprits et de ressources, qui transportent (souvent en conduisant au point mort) leurs passagers à travers la capitale dans leurs vieilles boîtes de conserve trouée, avec humour, cœur et savoir faire.

Sources :

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